Le croirez-vous ? (feat. « Ledévoileur »)
Posted by Michel SAUVADE sur 8 mars 2011
« […] l’absence de réflexion sur la pertinence territoriale fut évidente dans la plupart des mises en place de structures intercommunales. Cela peut se comprendre par l’initiation de la démarche à l’échelle cantonale : mandaté par le Conseil Général, chaque conseiller ne pouvait agir que dans l’espace de sa circonscription. Aussi la carte de l’intercommunalité coïncide-t-elle avec le découpage cantonal, chaque EPCI regroupant un ou plusieurs cantons voisins.
Doit-on remettre en cause cette logique issue d’un découpage ancien ? Globalement non, elle reflète assez bien la logique de maillage du territoire ; cependant, dans le contexte de l’arrondissement, le refus de se poser simplement la question ne pouvait que conduire à négliger un fait essentiel : entre le découpage cantonal et la situation actuelle, la population s’est trouvée réduite dans des proportions considérables. Avec moins de 25 000 habitants, l’arrondissement d’Ambert est à peine capable de permettre le développement d’une sous-préfecture : le canton d’Ambert à l’évidence n’y suffit pas. Il fallait donc regarder au delà du canton, ce qui a été refusé avec obstination – et aveuglement – par la plupart des élus. Le rapprochement pourtant évident avec Arlanc, par exemple, qui disposait d’une grande expérience de l’intercommunalité n’a jamais ainsi été retenu.
Partant de ce constat, nous avons décidé d’affirmer nos complémentarités, pour forcer la réflexion à l’échelle du pays d’Ambert, le vrai. » ?

LEDEVOILEUR said
Moi je sais pas qui l’a dit car je préfère regarder de l’avant…
Mais si le passé vous plaît tant alors lançons d’autres devinettes:
Qui s’est opposé à une seule intercommunalité englobant celle de Porte d’Auvergne et celle du Pays d’Ambert ?
Indicie: cette personne se positionne aujourd’hui comme celui qui « libère des énergies »
Michel SAUVADE said
Merci Ledévoileur,
Toujours aussi perspicace : je suis l’auteur de ces lignes écrites dans l’article au dessus et qui date de 2000, je tiens à votre disposition la totalité du document.
La différence entre vous et moi, c’est que je donne des preuves de ce que j’avance, étant de plus le principal intéressé, et que j’avance à découvert.
Tenez, voici d’ailleurs d’autres extraits du texte :
« Sans hésitation, élus de l’arrondissement, nous portons la responsabilité de ne pas avoir su créer dès aujourd’hui ce pays. Il fallait donc partir en ordre dispersé,promettant « lorsqu’il sera temps, dans 4 ou 5 ans » de changer d’échelle. Aussi se sont développées dans l’ignorance mutuelle des « logiques » artificielles de proximité : la logique « vallée de la Dore », celle des « Monts du Livradois », puis celle de la « vallée de l’Ance », comme si la transversalité n’existait pas ! »
Ou un autre :
« Le sentiment d’appartenir à un vrai pays d’Ambert.
Si nous refusons de limiter le bassin de vie d’Ambert à son canton, si nous percevons notre espace en deux dimensions, et non en une seule, c’est parce que nous avons le sentiment d’appartenir à un vrai pays d’Ambert.
Il suffit d’observer les zones de chalandise, la carte scolaire pour s’apercevoir que bien avant les élus,les commerçants ou les administrations ont fait de la petite sous-préfecture un centre de vie pour un territoire allant des plateaux de la Haute-Loire à la côte de Piboulet, de Saint-Dier d’Auvergne aux confins du Forez.
Il est, à cette échelle, facile de garantir un service de qualité et de proximité dont le coût peut être supporté par une population en nombre encore suffisant. Des signes récurrents de déprise (souspréfecture, bureaux de poste, France Télécom, Hôpital… ) semblent poindre, mais l’arrondissement dispose encore des infrastructures permettant un développement équilibré du territoire. Il est toujours envisageable, autour du chef-lieu de canton, de concilier activité économique et conditions de vie adaptées à l’aube du XXIème siècle.
De cette façon, Ambert ne peut que renforcer le rôle d’animation locale, auquel elle n’aurait jamais dû renoncer en se repliant frileusement sur l’immédiat arrière-pays de la vallée. Au final, c’est à travers notre communauté de communes que se manifestent les plus grandes ambitions pour le développement du pays d’Ambert, c’est pour lui que nous avons franchi avec succès tous les obstacles, toutes les « pressions amicales » et les quolibets.
Devant l’impossibilité d’agir en commun dans tout l’arrondissement, et là encore la faute en revient aux élus locaux, il fallait prouver, à notre échelle qu’un développement équilibré de l’ensemble était possible, mais qu’il passait par deux notions fondamentales : solidarité et ouverture. Ce sont ces deux notions qu’ont soutenues à l’unanimité les élus de la CDCI ; notre devoir était de ne pas trahir leur confiance, toutes nos premières actions sont allées dans cette direction. »
Encore merci Ledévoileur pour votre fidélité et pour votre efficacité pour me soutenir dans cette campagne : j’ai juste un souhait :que vous veniez aux réunions dans une ou l’autre des communes, cela me permettra d’aller encore plus loin dans la démonstration.
LEDEVOILEUR said
Très bien, mais tout le monde le sait que c’est vous, sinon quel intérêt de le publier ici ?
Mais vous n’avez pas répondu à ma question : pourquoi vous êtes vous opposé à une intercommunalité englobant celle de Porte d’Auvergne et celle du pays d’Ambert ? A l’époque Aulagnier l’aurait sûrement souhaité..
Enfin pour le « pays » très bien, mais ça sert et ça a servi a rien non ?
Michel SAUVADE said
Bonjour,
Votre gros défaut est de ne pas prendre le temps de lire jusqu’au bout :
« Devant l’impossibilité d’agir en commun dans tout l’arrondissement, et là encore la faute en revient aux élus locaux, il fallait prouver, à notre échelle qu’un développement équilibré de l’ensemble était possible, mais qu’il passait par deux notions fondamentales : solidarité et ouverture. Ce sont ces deux notions qu’ont soutenues à l’unanimité les élus de la CDCI ; notre devoir était de ne pas trahir leur confiance, toutes nos premières actions sont allées dans cette direction. »
Donc je répète et je sous-titre : en cassant la logique des cantons nous avons accéléré le processus de regroupement des communautés de communes et dans le même temps nous avons montré que pour soutenir le développement d’Ambert il ne fallait surtout pas laisser de côté les communes à l’écart de la vallée de la Dore, indispensable elles aussi au dévellopement d’Ambert.
Mais le plus simple est de venir me poser la question lors d’une des réunions à venir cette semaine. Sinon, je vous propose de me dire ce que je dois dire ou penser, afin que cela corresponde à ce que vous avez décidé.
Encore une fois merci à vous, au moins les lecteurs de ce blog savent qu’il y a deux façons de faire de la politique, la vôtre et la mienne.